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Interview de Jeremy Bendayan, fondateur de The CoinTribune

sam 25 Mai 2019 ▪ 8 min de lecture ▪ par Hellmouth B.

« La valeur n’attend point le nombre des années ». Si ce proverbe tiré du « Cid » de Corneille n’est pas de la première fraîcheur et pourrait vous renvoyer au souvenir contrasté de laborieuses années de lycée, rarement maxime aura été plus appropriée pour évoquer le parcours de Jeremy Bendayan, l’entrepreneur derrière le média sur lequel vous vous trouvez actuellement !

Jugez plutôt : à 29 ans Jeremy a déjà monté à partir de rien une start-up qu’il a fait croître jusqu’à atteindre 50 employés, aura géré  plus de 350 millions d’euros de budget, au profit de clients aussi prestigieux que Courir, Afflelou, Foncia ou Air Caraïbes. 5 ans plus tard, il consent, non sans un pincement au cœur, à revendre sa société à Qwantplify, un grand groupe coté en bourse!

Incarnation évidente du « serial entrepreneur » Jeremy Bendayan se lance dorénavant dans l’écosystème crypto en étant à l’origine de la fondation du nouveau média The Coin Tribune.

Bonjour Jeremy, peux-tu évoquer en quelques mots ton parcours ? 

Tout commence par une erreur de casting ! Après des études en économie, tout me destine à devenir…expert-comptable ! Problème, non seulement je ne suis pas un passionné de la calculette mais surtout l’idée de passer ma vie enfermée en compagnie de tableaux Excel me déprime profondément…

Je ferais malgré tout acte de présence en passant 6 mois dans un cabinet, avant de me résoudre à un constat simple : ce sera l’entreprenariat, ou rien!

Comme souvent dans la vie, c’est un mélange de circonstances improbables additionnées d’un grain de folie qui me font rencontrer Franck celui qui deviendra un de mes meilleurs amis, tout autant que l’associé avec lequel sera fondé la société Adsvisers, une start-up spécialisée dans la publicité digitale.

Je vous la fait courte : après que nous soyons passés par tous les moments de doutes et toutes les erreurs possibles et imaginables, la boîte a su trouver son rythme de croisière, puis sa légitimité.

Après quelques années, je suis fier de constater que nous ont été confiés quelques-uns des budgets les plus conséquents du secteur mais également que même Google et Facebook nous ont classés parmi les tops agences françaises !

Se séparer en 2019 d’Adsvisers en cédant l’entreprise à un grand groupe, a peut-être été l’une des décisions les plus difficiles à prendre de ma carrière. Malgré tout, celle-ci s’imposait, à la fois pour offrir à notre « bébé » une mise à l’échelle mais également pour me permettre de m’atteler à d’autres projets importants à mes yeux….comme The CoinTribune !

A quel moment t’intéresses-tu à la cryptomonnaie ? 

Un peu comme tout le monde je garde un œil attentif à la croissance de Bitcoin et un peu comme tout le monde…je ne me lance pas quand il aurait fallu ! (rire).

Un ami me parle en 2015 d’Ethereum et je vois immédiatement un parallèle entre les potentiels des dApps (applications décentralisées) que proposent cette blockchain et les premier frameworks qui permettaient à la fin des années 90 de facilement configurer et utiliser des sites web. Les fondations à l’époque de l’essentiel de l’Internet d’aujourd’hui.

J’investis donc dans Ethereum ainsi que dans d’autres projets et ICO dont le succès s’avérera disons plus mitigé…comme dans l’entrepreneuriat, les erreurs font partie intégrante du chemin !

Holder ou trader ? Quel est ton profil d’investisseur ?

Profondément holder! Déjà parce que je ne dispose pas nécessairement du temps requis pour être performant en tant que trader, qui est un vrai métier…Et puis par tempérament je préfère me projeter sur du long terme sur des projets solides.

Du point de vue des investissements, j’applique un principe simple mais efficace : « durant la ruée vers l’or, ce sont les vendeurs de pelles et de pioches qui s’enrichissent ». Autrement dit, je privilégie les projets structurants, ceux qui ont vocation à proposer des bases, des fondations pour l’économie crypto de demain. Dans la même logique, je suis holdeur de tokens d’exchanges comme le BNB de Binance ou le token de Huobi : ces coins ont une fonction réelle, facile à appréhender pour l’utilisateur, c’est la clef de l’adoption (et d’un investissement solide !)

Parle-nous de The Coin Tribune, de sa fondation et de l’équipe de rédaction

L’inception de The CoinTribune apparait dès 2015. A l’époque nous avions créé un groupe d’investisseurs amateurs sur WhatApp qui rencontrera un certain succès (il existe d’ailleurs toujours). Très vite me prend l’envie de créer le type de média que j’aimerais avoir à disposition : quelque chose à la fois communautaire et participatif mais également pointu, tout en offrant une porte d’entrée vers la crypto et la blockchain pour quiconque : une synthèse pas si simple !

The CoinTribune est tout jeune, à peine quelques mois et 3 associés se sont joint à moi dans cette aventure : Didier Uzan, Mathieu Giraud et Frank Carasso.

L’équipe, structurée autour de Mathieu le Rédac’Chef commence vraiment à ressembler à quelque chose avec des profils très variés, du trader pur et dur jusqu’à des rédacteurs aux compétences différentes, capables autant de traiter de l’actualité que de proposer des analyses pointues sur les problématiques cryptos et blockchain.

Nous sommes en pleine montée  en charge et commenceront prochainement à proposer des formats originaux, de nature à faire la différence avec les autres acteurs médias.

Comment vois-tu l’écosystème crypto français dans 5 ans ?

On entend beaucoup dire que la France aura des difficultés à prendre le train de la blockchain, en raison de ses lourdeurs internes et d’un certain manque d’agilité, rapporté à des nations comme la Suisse, le Liechtenstein, Singapour ou Israël.

Je ne suis pas en accord avec cette vision. Actuellement la France se dote d’un contexte réglementaire et fiscal attractif qui pourra faire la différence. Je note également que si notre pays n’est pas nécessairement les plus prompts à donner naissance à un foisonnement de start-ups et de projets (c’était déjà le cas au moment de l’essor du web il y à 20 ans), la France est en revanche douée pour « transformer l’essai », industrialiser des process et donner naissance à des sociétés de services exploitant l’innovation. S’agissant de la crypto, je pense bien-sûr à Ledger, véritable pépite du secteur, qui illustre parfaitement le phénomène

Quel positionnement pour The Coin Tribune dans le paysage média français actuel ?

Je n’ambitionne pas de réinventer la roue !  Mon premier objectif est de faire de The CoinTribune une référence solide, offrant une information de qualité avec, et au profit de la communauté française.

Mes anciennes activités me poussent à  appréhender le média sous l’angle de la qualité du contenu et sa totale conformité avec les standards SEO les plus pointus. Par ailleurs, je suis aux premières loges ces dernières années pour constater que le contenu vidéo fera la différence. Des médias comme Brut ou Konbini représentent l’avenir à cet égard et The CoinTribune saura s’en inspirer.

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Hellmouth B.

Crypto-enthousiaste de la deuxième heure, rien n’a plus d’importance à mes yeux que d’accompagner l’adoption globale et la démocratisation des trésors que nous propose la blockchain.

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Les propos et opinions exprimés dans cet article n'engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d'investissement.