En annonçant la finalisation sous peu de nouvelles règles GAFI, le G20 a renforcé sa position face aux activités de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme dans les crypto-monnaies.
Les ministres des finances et les banques centrales des Etats membres du G20 ont énoncé, ce week-end à Fukoka au Japon, leur objectif de régulation concernant les crypto-monnaies. C’est au sein d’un communiqué publié ce dimanche 9 juin 2019 sur le site du Ministère des Finances Japonaises qu’ils s’engagent à appliquer, par l’intermédiaire du Groupe d’action financière (GAFI), des mesures plus strictes et rigoureuses afin d’éradiquer les activités de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme.
Les mesures du GAFI devraient devenir largement plus strictes que jusqu’alors pour les plateformes d’échanges. Ces-dernières ne pourront plus se contenter de la procédure classique d’identification client nommée « know your customer » (KYC), mais devront également mettre en place un système de transferts inter-échanges de ces informations. Un procédé bien connu dans l’écosystème bancaire, permettant d’associer à chaque transfert de fonds une identité.
La société spécialisée en analyse de flux sur la blockchain Chainalysis s’est récemment exprimée en défaveur de cette nouvelle réglementation. Elle considère que de telles règles ajouteraient énormément de friction à l’industrie des cryptos, et les catégorise même d’irréalistes.
Malgré cet effort de régulation et son souci de répondre aux problèmes posés par les nombreux hacks, le G20 reconnait la valeur d’innovation des crypto-monnaies, et plus particulièrement de leur technologie sous-jacente, pour le système financier. Le groupe a également ajouté dans son communiqué que les crypto-monnaies ne représentent en aucun cas une menace pour la stabilité du système financier mondial, mais qu’il est cependant nécessaire de rester vigilant face aux risques qui menacent les utilisateurs et investisseurs.